La rencontre initialement prévue aujourd'hui samedi 2 février en Hautes-Pyrénées face au Séméac Olympique Rugby, est différée à une date ultérieure. La pelouse du stade André-Noguès ayant été rendue impraticable par les intempéries, un nouveau rendez-vous est fixé au dimanche 10 février prochain. Coup d'envoi à 14 h.
Jérôme Maugard, Cyril Servant et Eliot Floch devront prendre leur mal en patience (Photo Patrick Pierron).
Privés de leur rendez-vous dominical, joueurs et supporters pourront se consoler d’une frustration bien compréhensible, en parcourant les lignes du texte rédigé par Jean-Pierre Brzesc (photo), Chalabrois passionné d'Histoire, et plus précisément de l’Histoire de notre région.
Le Kercorb porte bien son nom
« Il y a plus de mille ans, une réalité historique issue de la terre et des hommes, du nom de Chercorb, existait déjà. Un acte de l'année 1002 atteste formellement de l'existence de cette contrée. Bien que rares, les informations sur cette terre permettent tout de même de la situer ; elle s'étendait le long de la vallée de l'Hers, des environs de sa source jusqu'à la confluence avec la rivière Ambronne vers l'actuel Moulin-Neuf.
Cent cinquante ans plus tard, en 1152 précisément, un autre acte nous apprend que le seigneur qui administre ce petit pays s'appelle Bernard de Congost. Son nom s'inscrit dans un lignage familial que l'on retrouve parmi les défenseurs du château de Montségur en 1244.
Quand on considère que jusqu'à une période relativement récente, l'actuelle La Bastide-sur-l'Hers s'appelait La Bastide de Congost, il est possible d'entrevoir sinon l'origine, tout au moins une preuve de l'implantation de ces Congost, seigneurs du Kercorb, le long de l'Hers.
Il faudra le démantèlement du pays, consécutif à la croisade contre les Albigeois, et la division administrative issue de la Révolution française, pour que cette réalité historique et humaine qu'était le Kercorb, disparaisse.
Aussi, aujourd'hui, au diable la nostalgie !
Réjouissons-nous, habitants de la haute vallée de l'Hers, de voir les rugbymen de l'Entente des Trois Clochers (Chalabre, Le Peyrat et La Bastide-sur-l’Hers), porter si dignement la renommée du Kercorb.
Ils ont fière allure ces guerriers, dignes successeurs des derniers défenseurs de leur pays, de leur culture et de leur citadelle. Dimanche après dimanche, quel plaisir pour nous habitants du Kercorb, mais peut-être aussi quelle satisfaction et quel hommage pour ceux qui nous ont précédé sur cette terre, de voir revivre et rayonner grâce aux rugbymen de l'Entente des Trois Clochers, cette destinée commune et cette réalité qu'a été le Kercorb ».